Une brise marine (comme on en aime) balaie en surface le palais de la République. Le soleil brille sur les lieux quand, soudain, émerge à l’horizon,l’imposante silhouette du Président Macky Sall. D’un pas ferme et résolu, il parcourt le détachement qui lui rend les honneurs dans un impeccable alignement.
L’hymne retentit. Tout le monde se fige. La solennité est au rendez-vous pour célébrer avec sobriété la 60 ème édition de l’indépendance du Sénégal. Sait-on que dans les conditions normales, la fête du 4 avril mobilise des moyens humains et matériels colossaux sans compter les répétitions et les mises en conformité avant le Jour J, jour de la parade devant les corps constitués et le peuple en témoigne. Le contexte actuel, marqué par la pandémie du Coronavirus qui sévit, réduit la voilure de la fête sur instruction du Chef de l’Etat qui pilote la riposte. Depuis le 23 mars, décision a été prise d’instaurer le couvre-feu et l’état d’urgence en guise de précaution à l’expansion du virus par le biais de contacts multipliés. Le 30 mars le Parlement, réunit à proportion (pour respecter la distanciation sociale) vote à l’unanimité la loi d’habilitation qui permet au Gouvernement de la République de légiférer par ordonnance. En amont la
Classe politique, dans une sorte d’union sacrée, approuve les mesures du Président Macky Sall qui se félicite vendredi dans son discours à la nation du consensus politique autour des grandes options (politiques, sociales et économiques) prise pour endiguer ce fléau mondial qui n’en finit pas de s’étendre et de tuer. La virulence de la pandémie justifie les moyens conséquents mobilisés dans le but de protéger les Sénégalais et de les soulager de l’épreuve qu’il endurent en raison des restrictions qui s’imposent à eux. Une sobre prise d’armes, des forces de défenses dignes et un corps médical « compétent et professionnel », selon les mots du Président de