Coupables de chantage au Roi du Maroc 2 journalistes français condamnés à 1 an de prison

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La Tribunal judiciaire de Paris vient de condamner deux journalistes pour chantage au Roi Mohammed VI. Eric Laurent et Catherine Graciet écopent chacun d’un  (1 ) an de prison et 10 000 euros d’amende.

Le Tribunal judiciaire de Paris a rendu son verdict, ce mardi 14 mars 2023, dans l’affaire de chantage qui opposait Le Roi du Maroc à deux journalistes français. Eric Laurent et Catherine Graciet sont condamnés chacun à une peine de 12 mois de prison assortie d’une amende de 10 000 euros sur l’action publique.
Les deux journalistes étaient poursuivis en 2015 pour avoir voulu faire chanter le Roi Mohammed VI.
Les faits remontent au 23 juillet 2015. Eric Laurent contacte le Secrétariat particulier du Roi pour solliciter un rendez-vous, organisé le 11 août à Paris avec un émissaire de la monarchie, l’avocat Hicham Naciri.
Le journaliste a évoqué à la barre qu’il voulait écrire un livre, aux fins d’évoquer des tensions dans la famille royale et des accusations de malversations financières impliquant des entreprises publiques du Maroc.
Mais l’un des avocats de l’Etat marocain a répliqué en expliquant que le projet de livre n’a jamais existé. L’avocat en arrive à la conclusion que les deux journalistes ont vu dans une tentative de chantage ’’une opportunité’’ pour ’’changer de vie’’.

C’est après le premier rendez-vous avec l’émissaire du Roi que le Maroc a porté plainte. Une enquête fut ouverte et deux autres rencontres sont organisées les 21 et 27 août sous la surveillance d’officiers de la police judiciaire.
Lors du dernier rendez-vous en présence de Catherine Graciet, les deux journalistes signent un accord pour retirer le projet de livre contre une somme de 2 millions euros. Ils seront interpellés avec chacun 40 000 euros en liquide.
Les trois rencontres ont été enregistrées par l’émissaire du Roi et versées au dossier.
L’ex journaliste Eric Laurent, âgé de 75 aujourd’hui, reconnaît devant le tribunal correctionnel de Paris ’’une erreur déontologique’’
Quant à sa collègue Catherine Graciet (48 ans), auteure de livres sur le Maghreb et la Libye, elle avoue avoir été ’’séduite par l’offre financière’’ avant de se confondre en regrets : ’’j’ai plongé et je le déplore’’.
Au cours de leur comparution en audience le 16 janvier à la 10e chambre correctionnelle de paris, le procureur de la République a requis contre les deux prévenus des peines d’un an de prison chacun et une amende de 15 000 euros.
En 2012, les deux journalistes avaient déjà publié un livre sur le Roi Mohammed VI.

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