CEL/CVA, SÈVE NOURRICIÈRE DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES, LA VILLE DE RUFISQUE ASPHYXIÉE.
La CEL ou contribution économique locale, valeur locative (VL) ou valeur ajoutée (VA), sont les principales ressources financières pour alimenter le budget de lap ville de Rufisque. Toutefois il faut signaler que depuis quelques années, la ville de Rufisque est confrontée à d’énormes difficultés pour optimiser ses ressources budgétaires à cause d’une réforme fiscale initiée sous le régime de Macky Sall. Pour rappel, le budget de la ville, en fonctionnement et investissement tournait en moyenne, au cour des 10 dernières années, environ 6 milliards et, provenaient de la patente industrielle d’avant réforme et des redevances en terme de fiscalité locale. La ville fonctionnait correctement, du reste, relativement, et n’avait pas de difficultés de fonctionnement dans ses services propres, les salaires payés à temps et les projets d’investissement financés à hauteur des prévisions. Cependant, depuis la réforme de la fiscalité dans les collectivités territoriales sous le régime de Macky Sall, avec la CEL, et ce dans un soucis dit-on d’équité, la ville sombre dans le désarroi total. Elle est presque en situation de cessation au regard du dernier décret de répartition, attribuant à la ville de Rufisque un montant dérisoire de 18 millions qui ne peuvent même pas couvrir les indemnités annuelles du maire et de ses adjoints.
Pour rappel, le montant de la CEL/VA a varié ainsi depuis l’entrée en vigueur de la réforme fiscale
▪︎1,7 milliard en 2019
▪︎1,2 milliards en 2020
▪︎1,5 milliards en 2021
▪︎425 millions en 2022
▪︎800 millions en 2023
▪︎18 millions en 2024.
La ville est en chute libre, constate l’observateur profane qui n’a pas besoin d’explications pour comprendre cet évidence.
La suppression du guichet de stabilisation serait entre autre raison peu convaicante, mais la réalité est crue, la ville est exsangue financièrement. La présente situation ne permet même pas à la ville de couvrir l’avance de trésorerie consentiepar le trésor public qui gèreles ressources financières de la ville.
Ainsi au terme d’une gestion budgétaire annuelle, la ville de Rufisque se retrouve avec un solde négatif imputable à l’Etat. Au moment où nous rédigeons ce papier les agents de la ville n’ont pas encore perçu leurs salaires de décembre 2024, ceux de novembre sont payés vers le 13 de ce mois . Quand seront-ils payés pour les prochains mois? Seul l’Etat est en mesure de prendre des mesures conservatoires pour palier à ce déficit chronique imputable à baisse drastique de la Cel/VA, pour le compte de la ville de Rufisque qui a tout de même lancé une vaste campagne de recouvrement du foncier bâti, mais les attentes sont décevantes. Aucun relèvement en terme de ressources additionnelles dans le budget. Rufisque souffre de la CEL qui est inefficace et jugée à tort ou à raison comme un instrument pour supprimer les villes, Dakar et Rufisque principalement.
Si la situation perdure aucune dépense d’investissement ne sera effectuée, les subventions seront annulées, les allocations d’études supprimées, les aides sociales rangées aux oubliettes et peut-être l’oraison funèbre…….
A suivre dans le prochain numéro.