La Fédération des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur (Fepes) continue toujours de réclamer l’apurement des arriérés de scolarité dus par le gouvernement du Sénégal. D’après une source anonyme, le reliquat s’élève à plus de 14 milliards Fcfa. Pour pousser le gouvernement à honorer ses engagements, la Fepes envisage d’expulser dans les jours à venir plus de 25.000 étudiants orientés par l’Etat dans les instituts et écoles de formation privés.
Les étudiants orientés dans les instituts et écoles de formation privés par l’Etat risquent gros. Selon une source digne de foi, la Fédération des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur (Fepes) n’exclue pas de renvoyer plus de 25.000 étudiants orientés dans ses structures pour non-paiement des arriérés de scolarité dus par l’Etat.
A en croire informateur, le gouvernement doit toujours aux établissements privés d’enseignement supérieur un reliquat de plus de 14 milliards Fcfa. Sur les 18 milliards Fcfa de l’année dernière, renseigne notre source, 4 milliards Fcfa seulement ont été payés. D’ailleurs, l’Etat avait budgétisé cette année 7 milliards Fcfa pour éponger la dette des établissements privés d’enseignement supérieur. Malheureusement avec la Covid-19, informe notre interlocuteur, le montant a été réduit à 4,7 milliards Fcfa payés au mois de juin dernier. « Il restera donc moins de 14 milliards Fcfa sur les 18 milliards sans compter les factures estimées à 2 milliards Fcfa», explique notre source qui trouve cette somme dérisoire par rapport au montant de la dette à éponger.
Cette situation a mis plusieurs établissements privés d’enseignement supérieur dans d’énormes difficultés. «C’est pourquoi, la Fédération des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur compte se faire entendre dans les jours à venir, et elle n’exclut pas d’expulser les étudiants. Et l’unique responsable sera l’Etat du Sénégal», glisse notre interlocuteur qui invite le ministre de l’Enseignement supérieur et de Recherche scientifique à respecter ses engagements. «Nous demandons au ministre Cheikh Omar Hanne à respecter les privés d’autant qu’il n’a rien fait pour eux. Qu’il respecte juste les engagements contractuels qui nous lient avec l’Etat», indique notre interlocuteur. Et celui de se désoler du fait que le gouvernement avait décidé, dans la Loi de Finances Initiale (Lfi), de remettre chaque année un montant pour éponger la dette en 5 ans. «Imaginez le temps que cela va prendre», dit notre source. Pourtant, le contrat liant ces établissements à l’Etat stipule que lorsque l’étudiant est orienté, l’Etat paie les 50% dès l’inscription, ensuite les 25% après le 1er semestre et le reliquat après le dépôt du rapport qui concerne l’année.
Dakar matin