Les familles des six (6) détenus, interpellés, en 2019, dans le cadre de la saisie de mille (1000) kilogrammes de drogue au Port autonome de Dakar annoncent une série de manifestation après la Tabaski célébrée demain, mercredi 21 juillet. Soutenues par le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp France Dégage), elles exigent l’ouverture de leur procès ou leur liberté provisoire.
Les détenus Vieux Diop, Babacar Diop, Mamadou Niang, Seydina Mohamed Ndiaye, Dioula Sow, Alioune Badara Coly, arrêtés dans l’affaire de la saisie record de drogue en 2019, ont passé deux ans en prison. Las d’attendre, ils menacent d’observer une grève de la faim pour exiger l’ouverture d’un procès ou une liberté provisoire.
Mais d’abord, le mouvement Frapp France Dégage et leurs familles, ont fait face à la presse lundi pour hausser le ton et dénoncer ce qu’ils appellent « la justice à deux vitesse ».
« Ce deux poids deux mesures-là, il est inacceptable. C’est comme si le système judiciaire sénégalais, l’Etat du Sénégal voulait faire payer à ses valeureux fils, le fait qu’ils ont ébruité, informé la toile de cette drogue. C’est comme si il y a un réseau et une mafia avec des hautes autorités. Il y a que le Sénégal où tous les jours, il y a de la drogue qui passe », a déclaré le coordonnateur du mouvement Frapp France Dégage.
Guy Marius Sagna de poursuivre en indexant certains membre de la mouvance présidentielle ( Benno Bokk Yakaar) : « Quand on libère un trafiquant de faux billets comme Boughazelli, vous encouragez les gens à faire des faux billets. La justice sénégalaise aujourd’hui, traite différemment les citoyens sénégalais selon leur proximité avec le président de la République (Macky Sall) ».
Guy Marius Sagna et les proches de ces six détenus annoncent des manifestions devant des commissariats à Dakar après la Tabaski et appellent les autres familles de détenus de rejoindre le combat contre les longues détentions.
Pour rappel, dans cette affaire, une première saisie de 240 Kg avait été découverte, le 26 juin 2019, avant une deuxième de 798 kg de drogue, au Port de Dakar. La marchandise prohibée était dissimulée dans les coffres de véhicules débarqués du navire « Grande Nigeria », en provenance du Brésil, qui était en partance pour l’Angola.
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