AUTORISATIONS ADMINISTRATIVES OPERATIONS PETROLIERES – Macky Sall exige l’accélération de la cadence

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Macky Sall veut décidément donner un vrai contenu à son anglicisme du moment, ‘‘fast-track’’, en dehors du slogan. Il a demandé, hier, à la compagnie privée nationale Petrosen et au Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-Petrogaz) de ne pas s’engluer dans des lourdeurs administratives. ‘’Aussi bien Petrosen que Cos-Petrogaz devront adopter des nouvelles procédures administratives, pour que l’on ne perde pas du temps, de manière indue, sur les autorisations administratives aux navires qui doivent opérer. Que soient définies des procédures express, avec l’Etat-major particulier du président de la République, puisque nous travaillons en mode ’fast-track’. Le ‘first gas’ en 2022 est fondamental, tout comme le ‘first oil’ en 2023. Il faut que les procédures administratives suivent l’évolution de ces différents chantiers’’, a déclaré le président de la République, hier, à Dakar.

Il présidait les travaux d’ouverture du bassin sédimentaire, communément appelé bassin MSGBC, regroupant les cinq pays que sont la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée.  

Un bassin prometteur qui pourrait bientôt être le centre de gravité africain de l’exploration des hydrocarbures. Le chef de l’Etat a salué cette collaboration intra-régionale qui concrétise la volonté des autorités de ces pays à surpasser leurs divergences stratégiques pour l’exploration et le développement du bassin MSGBC. En décembre 2018, le Sénégal et la Mauritanie ont signé un accord d’unitisation sur le projet de Grand Tortue Ahmeyim (GTA) malgré une cohabitation habituellement très heurtée. Un modèle similaire pourrait être envisagé avec la Guinée-Bissau. ‘‘Je salue cette coopération qui s’est traduite déjà par un accord d’unitisation entre le Sénégal et la Mauritanie. C’est la preuve que les compagnies peuvent faire confiance aux pays qui partagent le bassin. Nous avons aussi l’Agence de coopération et de gestion entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. Certainement, une fois que les élections sont derrière nous, nous allons accélérer la reprise des travaux dans cet espace. Cette coopération mérite d’être saluée, puisque les Etats ont une claire vision que c’est dans la coopération et l’amitié que nous pourrons valoriser ces ressources. Cela rassure les partenaires’’, a déclaré Macky Sall.

Au Sénégal, sur 17 blocs du bassin sédimentaire, 10 sont sous contrat avec des découvertes de pétrole et de gaz dans 3 blocs. Le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé, était en tournée de promotion de ces blocs en Afrique du Sud, en octobre 2019. Le président Macky Sall espère que, dans le sillage des performances de GTA et de Sangomar, les blocs encore inexplorés seront fructueux. Une sorte d’appel d’offres international est lancé par les autorités sénégalaises pour les promouvoir.

‘‘Au nom du principe de transparence qui guide l’action publique, l’Etat du Sénégal a lancé, il y a quelques mois, un ‘licensing round’ portant sur douze blocs libres en offshore. C’est une première dans l’histoire de la recherche pétrolière au Sénégal. Cela pour poursuivre deux objectifs majeurs : faire de nouvelles découvertes pour augmenter les réserves en hydrocarbures et améliorer la gestion de ressources pétrolières et gazières pour qu’elles puissent développer le développement économique et social’’, a-t-il déclaré.

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