Le Coordinateur humanitaire des Nations Unies au Cameroun, Matthias Z. Naab, a condamné fermement, jeudi, « les attaques répétées » contre les enfants, les enseignants et les établissements scolaires dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
La partie anglophone du Cameroun est confrontée à une multiplication des attaques contre des écoles et leurs communautés scolaires. Trois établissements scolaires ont été pris pour cibles en deux jours.
Des hommes armés non identifiés ont enlevé, mardi, 11 enseignants et membres du personnel scolaire de deux écoles primaires et secondaires protestantes de Kumbo (83.000 habitants), dans la région du Nord-Ouest.
Le lendemain, des hommes armés ont également attaqué l’établissement Kulu Memorial College de la ville balnéaire de Limbé (84.000 habitants), dans la région du Sud-Ouest. Après avoir infligé des violences corporelles aux élèves et aux enseignants, les assaillants ont saccagé les locaux et détérioré une bonne partie de l’établissement scolaire. Le même jour, à Fundong (45.000 habitants), dans la région du Nord-Ouest, neuf élèves d’un lycée ont été kidnappés sur le chemin de l’école avant d’être relâchés quelques heures plus tard.
« Ces actes pourraient constituer des crimes contre l’humanité s’ils sont prouvés devant un tribunal, et leurs auteurs et ceux qui les soutiennent, y compris ceux de la diaspora, doivent être tenus pour responsables », a averti M. Naab.
Le Coordinateur humanitaire a réitéré l’appel de l’Onu pour que tous « les acteurs armés respectent leurs obligations en vertu du droit international relatif aux droits de l’homme ».
Ces récentes attaques contre des écoles dans les régions anglophones du Cameroun surviennent plus d’une dizaine de jours après le meurtre de huit élèves de l’établissementFrancisca International Bilingual Academy à Kumba (400.000 habitants), dans la région Sud-Ouest par des hommes armés.