CONTRIBUTION : L’incarnation du capitalisme mortel , l’exemple de la Socicim ( Par Pape Babacar Payé)

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74 ans d’existence sur les terres rufisquoises, 74 ans d’exploitation.
La Sococim, une entreprise étrangère avec une santé financière très bonne est exonérée d’impôts par l’Etat du Sénégal.
La patente industrielle qu’elle devait verser à la ville de Rufisque, est remplacée par la Contribution Economique Locale (CEL).
En effet, il y a la Contribution Economique Locale, Valeur Locative ou CEL/VL et la Contribution Économique Locale, Valeur Ajoutée ou CEL/VA.
Pour ce qui est de la CEL/VL, elle se substitut à la patente industrielle. Donc cette nouvelle loi fiscale doit être calculée sur la base de l’état des imposantes infrastructures industrielles installées par la SOCOCIM.
C’est pas le cas car, la SOCOCIM est sous imposée au grand détriment de la ville et des populations qui consument toutes les nuisances environnementales de cette multinationale prédatrice avec son lot de maladies.
La Sococim, estime compenser par un versement de 1,3 milliards de FCFA, annuellement sous forme de RSE, on pourrait dire une aumône à une collectivité qui devrait recouvrer, sur une base légale un minimum de 2,6 milliards par an. Il urge donc de corriger cette injustice de la fiscalité locale. La ville ne pourra rien faire dans les investissements structurants, si ses ressources financières légales, lui sont amputées par l’État du Sénégal au nom d’une convention minière qui reste secrète.
Les rufisquois ont besoin d’être édifiés sur ce document qui semble ultra confidentiel.
Le préjudice est lourd avec la CEL/VA, qui est la cagnotte nationale à redistribuer à toutes les collectivités territoriales du pays. La ville de Rufisque reçoit une proportion congrue voire misérable, sur ses ressources affectées à d’autres collectivités non impactées. Jusqu’à quand cette pression fiscale sur la ville? A quelle fin, contre qui? Pour le compte de qui? Il est temps que la classe politique rufisqoise, toute confondue, place les intérêts de la ville au dessus des considérations partisanes.
A défaut de la posture qui voudrait que tous les politiques de ville agissent pour l’intérêt exclusif de Rufisque, le devoir citoyen nous impose, jeunes de Rufisque de lancer la Grande Offensive Contre la Prédation des Ressources Financières de la Ville.
L’acte fondateur est projeté après l’installation de la 14ème législature.
Le combat doit s’intensifier de jour en jour.

Pape Babacar Paye

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