Chez nous au Mali, il y a au moins 31 soldats tués dans le nord-est du pays lundi 15 mars, dans une attaque attribuée à des groupes terroristes. Ce bilan s’est alourdi. Triste nouvelle pour l’Armée malienne qui continue ainsi de subir des pertes encore plus grandes dans ses rangs. Des centaines d’hommes qui passent ainsi de vie à trépas. Nous pensions que le départ d’Ibrahima Boubacar Keïta était la solution.
On se rend compte que les maux demeurent. Les drames se poursuivent. Le Mali s’enfonce. Et la Guinée ? En plus de la crise mondiale liée au coronavirus, il y a cette épidémie d’Ebola qui y sévit. Heureux de constater qu’elle n’a pas la même ampleur que celle du premier “séjour”. Le climat politique y est lourd après la victoire mouvementée d’Alpha Condé pour un troisième mandat. La Guinée Bissau sort d’une grave et longue crise postélectorale. Une paix relative dans un contexte surchauffé. La Gambie est à la croisée des chemins. Difficile de savoir ce qui s’y passera demain.
Les voisins du Sénégal sont donc enrhumés. Notre pays tousse fort. Les récentes manifestations violentes nous rappellent la fragilité de notre modèle démocratique tant chanté. Le feu est là. Le danger est là. Une petite brindille peut tout enflammer. Nous ne sommes pas à l’abri des tumultes qui violent la sérénité d’autres pays et traumatisent leurs populations. Nous ne sommes pas à l’abri des plus folles cruautés, des plus abjectes méchancetés, des pires sévices.
C’est pourquoi nous avons l’obligation de savoir raison garder. De prévenir au lieu de guérir. Du moins, espérer pouvoir guérir. Car, il y a des plaies qui sont in..guérissables. Elles sont à vie. Rappel: le coronavirus sévit toujours. Bientôt mille morts. Chiffre symbolique qui apeure. Adji Rabi Sarr a parlé.
Elle n’a pas dit quelque chose de nouveau. Ses accusations de viols répétitifs contre Ousmane Sonko demeurent. La deuxième vague de polémiques s’installe. On ose espérer qu’elle ne va pas engendrer une deuxième vague de violences. Ce serait dommage pour tous ceux qui prônent l’apaisement. Ce serait une grave violation des recommandations pacifiques de Serigne Mountakha.
Miim Reew
De Dakar matin