Covid-19: Les masques tombent !

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 Le grand Magal de Touba n’a pas été l’occasion de la propagation de la Covid-19. Le Comité d’organisation a, à travers les membres de l’Unité d’Alerte et de Prévention Épidémiologique, mis l’accent sur le fait que le grand rassemblement occasionné par cet évènement religieux n’a pas du tout causé une augmentation des cas de Covid-19.

La tendance baissière observée au Sénégal s’est maintenue au-delà même de la période d’incubation de 14 jours. Ce qui, dans une large mesure, peut être qualifié  de miraculeux. Car, des millions de personnes se sont rencontrées dans un espace certes large, mais devenu exiguë pour l’évènement.

Car, ils étaient nombreux les spécialistes, des cadres avertis et même de simples citoyens à exprimer leur réticence par rapport à ce qui pourrait être l’occasion d’un seconde vague de contaminations comme cela a pu être observé ailleurs notamment dans les pays du Nord.

Bien sûr, tout le mérite revient au Khalife général des mourides qui n’a ménagé aucun effort pour le respect des mesures barrières mais également aux autorités sanitaires qui ont toujours été d’alerte dans la ville sainte.

Cependant, malgré tout cela, on peut parler de ‘’miracle de Touba’’, s’agissant de la Covid-19. Car, nombre de pèlerins défiaient les autorités religieuses et les forces défense et de sécurité. Ils ne respectaient pas les mesures ainsi préconisées. Donc, la situation aurait pu être catastrophique.

C’est pourquoi, ce ‘’miracle’’ doit servir à réfléchir et non à baisser la garde. Car, rappelons-le, les masques tombent. A Dakar, à Touba ou ailleurs dans le pays, la tendance est au non-respect des mesures barrières. Certains pensent même que la Covid-19 est derrière nous. La vie a, depuis un certain temps, repris son cours normal.

C’est pourquoi, les mises en garde de Serigne Cheikh Abdou Lahad Mbacké  Gaïndé Fatma rejoignent nos préoccupations en cela qu’elles mettent l’accent sur le fait que ce qui s’est passé à Touba ne doit pas nous pousser à baisser la garde.

Il va s’en dire qu’il faudra améliorer la communication et expliquer aux sénégalais que le virus est encore là, fort, dangereux parce que mortel. Et que ce n’est pas le moment de lui aménager un boulevard pour un ‘’second mandat’’.

Qui plus est, le port du masque est encore de rigueur dans notre législation même si, au sein des familles, le lavage des mains est moins bien respecté.

Aujourd’hui, au Sénégal, les masques coûtent moins cher. Il est accessible à tous à des prix imbattables. Cela doit inciter ceux qui sont dans les transports publics, les marchés, restaurants, etc. à en porter.
Malheureusement, les populations sont tellement réticentes que certains hommes de loi qu’il faut féliciter ici, ne rechignent pas à les faire descendre des bus.

La vérité est que nous ne savons pas tout grand-chose du virus et le fait de pavoiser peut-être dangereux pour toute la communauté. Notre économie a déjà trop souffert de cette situation. Il serait impensable d’envisager des modes de confinement. Nous n’en sommes pas capables. Or, rien ne nous dit que la tendance baissière va se poursuivre.

Alors, maintenons encore la cadence à l’image des guides religieux dont nombreux d’entre eux ont annulé les Gamou prévus la semaine prochaine. Qu’un hommage leur soit rendu, ici.

Pour ceux qui ont décidé de célébrer la nuit du Prophète Mohamed, ils ont aussi leurs raisons et on les comprend. Mais, tout doit se faire dans le respect strict des mesures édictées par les autorités sanitaires.

C’est vrai que nombre de sénégalais sont dans le déni, mais, les autorités publiques ne doivent jamais oublier qu’elles ont l’obligation de les rappeler à l’ordre.

En attendant qu’un vaccin soit trouvé et même après, il faudra savoir que nous ne pouvons plus exactement vivre comme avant. Les virus ont envahi le monde et dictent désormais leurs lois.

Assane Samb

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