Dans une déclaration au quotidien espagnol « OKDiario », Salem Lebsir, bras droit de Brahim Ghali et numéro deux du Polisario a confirmé, lundi 24 mai 2021, les inquiétudes du Royaume Chérifien de voir le secrétaire général du polisario, hospitalisé à Logroño, quitter le territoire d’Espagne, sans comparaitre devant la justice espagnole.
Salem Lebsir a affirmé que leur leader «envisage de quitter l’Espagne dans les prochains jours sans se présenter devant l’Audience nationale». Et d’ajouter que « Brahim Ghali, qui aura récupéré de sa maladie de COVID-19, dans 10 jours, quittera le pays et ne comparaîtra pas devant le juge».
«Pourquoi ira-t-il ? Parce que certains sympathisants marocains l’ont accusé ?» s’est-il interrogé avant de démentir que Brahim Ghali soit arrivé en Espagne avec des documents falsifiés, bien qu’il ait été admis à l’hôpital sous une fausse identité.
Salem Lebsir a également accusé le Maroc de vouloir «ternir l’image» du chef du Polisario, à travers les accusations de viol, de torture et de crimes contre l’humanité, adressées pourtant par des Sahraouis et des ONG de défenses des droits de l’Homme.
Il a confirmé, par ailleurs, la persistance de «séquelles du coronavirus» chez le secrétaire général du Front, en insistant sur le fait que Ghali guérira dans «une semaine ou deux».
A rappeler que le juge de l’Audience nationale espagnole, Santiago Pedraz, a convoqué Brahim Ghali pour comparaître le 1er juin 2021, pour répondre de ses crimes contre l’humanité, commis à l’encontre de certains Sahraouis détenteurs de nationalité espagnole.
Enfin si le chef des milices du polisario réussi à quitter l’Espagne sans se présenter devant la justice on assistera à une aggravation de la crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne pouvant s’étendre jusqu’à la rupture des relations diplomatique comme il l’a déjà annoncé le Ministre marocain des Affaires Etrangères.