«J’ai décidé de me représenter pour une dernière fois», disait Augustin Senghor à la fin de son deuxième mandat.
Aujourd’hui, il a décidé de se présenter pour un quatrième mandat.
Quand dans un pays on aide d’une manière ostentatoire un président de la République à renier sa parole d’abord sur le mandat de 5 ans puis sur un éventuel troisième mandat.
Quand on supplie un lutteur à se renier face à ses déclarations et serments de ne plus lutter contre un autre ignorant royalement le bon exemple qu’il doit donner à ses enfants et à la postérité.
Quand on banalise la trahison, le mensonge, l’opportunisme…
Quand on perd tout repère et foule au pied les valeurs les plus symboliques de notre héritage culturel et religieux, on devient tout bonnement une FICTION.
Le Sénégal existera en vrai et portera l’avenir prometteur d’une jeunesse désemparée que lorsqu’on saura lui donner une âme.
Rien ne peut se construire dans le néant des valeurs et le zéro des principes.
Pour l’instant, nous pouvons encore rêver tant qu’on continuera à s’asseoir sur notre propre héritage, ce matelas de valeurs que Cheikh Ahmadou Bamba et autres ont laissé au prix de leur vie.
Le consensus est une formule démocratique que rien ni personne ne peut contester. Mais il ne devait nullement se faire autour d’une personne qui a renié sa parole.
Thierno Bocoum