Si l’on en croit, l’ancien premier ministre français, le polisario serait une menace réelle pour la paix dans le Sahel. C’est en ce sens que l’organisation est mêlée à des réseaux de trafic de drogues, de trafic d’êtres humains et également d’actes terroristes. De son côté, un haut responsable des Affaires étrangères espagnoles met en garde contre la menace terroriste que représente les milices du polisario.
Manuel Valls, qui était l’invité d’une émission de la chaîne de télévision espagnole “Antena3″, a qualifié «d’irresponsables» les positions de Podemos, parti minoritaire au gouvernement espagnol de coalition, relatives au Sahara marocain et aux séparatistes. « Le polisario est impliqué dans le trafic d’armes, d’êtres humains et de drogues dans la région du Sahel », dit-il appelant le gouvernement espagnol à « être responsable et à la hauteur des défis auxquels le pays et l’Europe font face ».
M. Valls a, par ailleurs, affirmé que le Maroc est un allié important pour l’Europe. « Le Maroc est un allié indispensable dans la lutte contre le terrorisme et le djihadisme qui constitue un grand défi pour l’Europe », a relevé l’ancien premier ministre français.
« Nous avons des milliers de personnes radicalisées dans nos pays, pour cette raison nous avons besoin de la collaboration des pays africains, et plus particulièrement du Maroc », a-t-il martelé.
Lui emboîtant le pas, le directeur général de la politique étrangère et de sécurité du ministère espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, Fidel Sendagorta a mis en garde contre la menace terroriste réelle que représente le polisario dans la région du Sahel et pour le voisinage européen.
Intervenant à la clôture d’un forum sur le terrorisme mondial, organisé, mardi, par l’Institut Elcano, le haut responsable espagnol s’est dit «choqué» de constater que le chef du groupe terroriste « Etat islamique dans le grand sahara », Adnan Abou Al Walid Assahraoui soit issu des camps de Tindouf, notant que cette zone est devenue un terreau fertile pour le jihadisme islamiste.
M. Sendagorta, dont les propos ont été rapportés par l’agence «Europa Press», a rappelé qu’il était informé que ces milices armées s’entrainaient à Cuba du temps où il exerçait dans ce pays en tant que diplomate, notant que le phénomène du jihadisme extrémiste bien implanté dans cette région « devrait nous interpeler parce qu’il est très proche de notre monde à nous ».
Le haut responsable espagnol a relevé une recrudescence de ce phénomène depuis son enclenchement depuis l’Algérie non seulement dans région du Sahel, mais aussi dans d’autres régions avoisinantes, faisant plusieurs centaines de victimes.
« Il s’agit d’une menace sérieuse. Nous sommes confrontés à un phénomène à l’échelle continentale », a-t-il avertit, appelant son pays à accorder un intérêt particulier à la région du Sahel.