Dans un communiqué de réponse qui nous est parvenue, le camp de Serigne Modou Kara Mbacké réfute les allégations de la gendarmerie nationale à propos des camps de redressement du guide religieux. Le communiqué signé Mounirou Sarr, Secrétaire général du « Diwane », dément les accusations selon lesquelles la gendarmerie aurait trouvé de la drogue dans les centres de redressement. Et à propos de ces structures qui existent depuis plusieurs années, il révèle que ce sont des parents désemparés qui y amènent leurs enfants parfois sujets à des troubles tels que l’addiction à la drogue, pour être remis sur le droit chemin après une cure de désintoxication. Lerepublicaisn.com vous propose l’intégralité du communiqué.
Suite au communiqué très nuancé partagé sur les réseaux sociaux et par la Gendarmerie nationale, le Diwane tient à préciser ce qui suit :
La Gendarmerie n’a trouvé de la drogue dans aucun des centres de redressements Darou Salam au niveau de la banlieue cités dans leur communiqué. Nous invitons l’autorité à bien préciser l’endroit dans lequel ils affirment avoir trouvé du chanvre indien pour éviter toute confusion.
D’après le communiqué ils affirment aussi « Qu’Un des geôliers a été retrouvé avec de la drogue. Ce dernier a trouvé refuge au domicile du guide religieux Serigne Modou Kara Mbacké « Celui dont ils font allusion est certes un membre du mouvement mais pas geôlier aux niveaux des 3 principaux centres reconnus de la Kara sécurité. Il serait bien de préciser qu’il n’était pas dans le domicile du Guide Cheikh Ahmadou KARA Mbacké au moment de la descente de la gendarmerie. C’est seulement après le départ de la gendarmerie que le Guide informé de la situation a immédiatement intimé son fils Serigne Ahmad Mbacké l’ordre d’aller chercher ce talibé partout où il se trouverait pour le mettre à la disposition de la justice pour répondre des accusations qui pèsent sur lui.
Le communiqué fait aussi allusion à des cas de maltraitance et de malnutrition :
Il serait bien de rappeler que les pensionnaires de ces centres ( Daara Tarbiyah ) y ont été envoyés par leurs propres parents sur la base d’une décharge d’autorisation parentale signée. Ces mêmes parents accompagnés de membres de leurs familles faisaient des visites récurrentes pour s’enquérir de l’état de leurs enfants dans la structure.
Faut aussi préciser que la plupart des pensionnaires sont des victimes de la drogue ou de jeunes repris de justice arrivant dans le centre dans de très piteux état. Le centre Darou Salam connu de toute la population Dakaroise était souvent le dernier recours pour ces parents dans le désarroi ne sachant plus à quel saints se vouer.
Le centre Darou Salam est un centre social au service des populations. Au début du projet la Kara sécurité prenait en charge tous les pensionnaires gratuitement. Au fil du temps et des résultats satisfaisants les sollicitations se sont augmentés considérablement ce qui a créé la promiscuité du cadre de vie. Le centre a ensuite souffert du manque de moyens du au fait que certains parents ne pouvait pas s’acquitter des redevances mensuelles après y avoir interné leurs enfants et les gestionnaires ne pouvaient pas les retourner chez eux.
Un accompagnement de l’État par la formalisation de cette initiative qui réussit là où les structures officielles n’ont pas de solutions malgré leur budget à coups de milliards serait plus judicieux que de les sanctionner.
Ces centre existent depuis plusieurs années et reçoivent des jeunes pensionnaires de toutes les couches sociales. On y rencontre très souvent des jeunes issues de la bourgeoisie sénégalaise de même que les enfants de plusieurs autorités de ce pays internés pour addiction à la drogue ou vol. Les résultats des centres découlent du miraculeux d’après le témoignage de plusieurs parents pour la plupart désespérés avant d’amener leurs enfants aux centres Darou Salam.
Chaque année les centres organisent des sorties de promotion en invitant les parents des pensionnaires sur fond de lecture du Coran, de prêches et de zikroullah.
Le membres de la Kara sécurité ont été nommés commandos de la paix par la presse nationale suite à leurs engagements citoyens lors des inondations zen 2005 dans la banlieue à Pikine Guinaw Raïl.
La direction de la Kara sécurité a aussi payé la formation pour plusieurs de ses membres au métiers de gardes du corps et agent de sécurité pour contribuer à l’emploi et la formation des jeunes. Plusieurs autorités du gouvernement, de même que la GIGN sollicitent leurs services de par leurs professionnalisme et leurs disciplines.
Pourquoi l’État a t-il attendu jusqu’à aujourd’hui pour jeter son dévolu sur ces centres qui existent depuis plus d’une quinzaine d’années ?
Par Mounirou Sarr, secrétaire général du Diwane
Pour la cellule de Communication