“Le conflit Israélo-palestinien ou la complicité flagrante de la communauté internationale ?”

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Ce 14 mai 2021 consacre, le soixante treizième anniversaire de la création de l’Etat d’Israël au même moment les enfants, les femmes et les couches défavorisées de l’Autorité palestinienne périssent sous les balles de l’armée israélienne.

Jérusalem, ville historique, charnière et spirituelle dans l’histoire des trois religions révélées (Judaïsme, Christianisme et Islam) semble être l’origine de la bataille épique et tragique que se livre les deux voisins « ennemis » depuis 1948. Dans le souci d’équité et dans la volonté de préservation de la paix, les Nations Unies placèrent Jérusalem sous la tutelle de l’Organisation des nations unies.

Ainsi, les chancelleries occidentales accréditèrent leurs représentations diplomatiques non pas à Jérusalem mais plutôt à Tel Aviv. Pourquoi Jérusalem suscite tant de convoitises entre Israël et la Palestine ? La vieille ville, située dans la partie orientale de Jérusalem, abrite à seulement quelques centaines de mètres de distances des sites qui sont saints pour des milliards de croyants des trois religions.

Pour les chrétiens, il y a l’Eglise du Saint-Sépulcre, plus important sanctuaire de la chrétienté, bâti sur le lieu où, selon la tradition, Jésus a été crucifié puis mis au tombeau.
Pour les musulmans, il y a l’esplanade des Mosquées, aussi appelée « Haram Al-Charif ». C’est le troisième lieu saint de l’islam, après la Mecque et Médine. Selon la tradition musulmane, l’emblématique dôme du Rocher, avec sa coupole dorée, se dresse sur le rocher d’où le prophète serait monté aux cieux sur sa jument ailée. La mosquée Al Aqsa qui se trouve aussi sur le site lui donne souvent son nom.

Pour les juifs, juste en contrebas de l’esplanade des Mosquées, qu’ils appellent eux « Mont du Temple », se trouvent leur site le plus sacré : le mur des Lamentations, ancien mur de soutènement et dernier vestige du second temple juif en 70 après JC par les Romains.
La proximité des Lieux saints juifs et musulmans est une source permanente de tension. La police et l’armée israélienne, qui occupent Jérusalem Est depuis 1967, y sont déployées en force.

La distinction honorifique des trois fils de la région pour le titre de prix Nobel de la paix, ne parvient pas à apaiser la tension toujours vive à Gaza et environs. Pour rappel, Shimon Peres, Yasser Arafat et Yitzhak Rabin avaient reçu conjointement le prix Nobel de la paix en 1994. Ce conflit vieux de plus d’un demi-siècle aura du mal à trouver une solution durable et définitive, dans la mesure où les USA ne se départiront pas de si vite de leur impartialité, en raison de la forte présence de la communauté juive présente sur le territoire américain.

Il est nécessaire de rappeler que la communauté juive tienne les rouages de l’économie et de la Finance aux Etats-Unis, et pèsent de tout leur poids sur la balance, en ce qui concerne l’élection du président du pays le plus puissant au monde. Par ailleurs le président américain d’alors, Donald Trump avait reconnu en 2017, la ville de Jérusalem comme capitale d’Israël avant d’annoncer le transfert de l’ambassade des Etats-Unis dans la ville sainte, malgré les multiples mises en garde à travers le monde dû au statut particulier de la ville.

Il faudrait ouvrir de sérieuses négociations entre Israël et ses « frères » arabes en adoptant une panoplie de mesures que pourraient se révéler concluantes : délimiter un Etat palestinien viable et fiable avec la tracée des frontières issues de 1947, arrêter toutes formes de colonisation et libérer les nombreux prisonniers palestiniens qui croupissent sous les geôles israéliennes et que les

Nations Unies jouent véritablement leur rôle de médiateur en sanctionnant avec des résolutions fermes toute violations du protocole de paix issu des pourparlers. Pour rappel, les Nations Unies ont besoin de réformes dans le cas contraire, celles-ci tomberaient dans la désuétude et dans la décrépitude. En effet depuis 1945, le monde est dirigé de façon unipolaire politiquement, en d’autre termes, selon la loi des vainqueurs de la seconde guerre mondiale alors que cette logique semble être obsolète voire même dépassée, car entre temps de nouvelles dynamiques se sont créées et de nouveaux pôles s’affirment à l’instar de l’Allemagne, l’Inde, Corée du nord, Brésil, Afrique du Sud, Japon, Iran, Turquie etc.

L’intégration de ces pays susmentionnés dans le cercle restreint des membres permanents du conseil de sécurité avec droit de véto pourrait faciliter et favoriser l’anticipation d’éventuels conflits sur une quelconque velléité guerrière ou meurtrière.

Dr El Hadji Cheikh Ibra Faye
Docteur ès Lettres modernes

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