Le procès à Paris de l’ex-patron de l’Athlétisme mondial (Iaaf), le Sénégalais Lamine Diack, et de son fils Massata est prévu du 13 au 23 janvier 2020. Ils sont accusés d’être au cœur d’un système de corruption pour couvrir des cas de dopage d’athlètes russes. Lamine Diack, ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme entre 1999 et 2015, devra répondre des infractions de «corruption active et passive, d’abus de confiance et de blanchiment en bande organisée» devant le Tribunal correctionnel de Paris.
Au terme de vastes investigations, un trio de juges menés par Renaud Van Ruymbeke avait signé le 19 juin son ordonnance de renvoi. Lancée en 2015 par le Parquet national financier, cette enquête aux ramifications internationales a exploré tous les recoins d’un pacte de corruption présumé, sur fond de dopage institutionnel en Russie. Lamine Diack aurait obtenu des fonds russes pour la campagne présidentielle de 2012 au Sénégal, en échange de l’indulgence des services antidopage de l’Iaaf.
«Outre Lamine Diack, le juge a renvoyé sur le banc des prévenus cinq autres protagonistes, dont son fils Papa Massata Diack, ex-puissant conseiller à l’Iaaf, chargé du dossier des droits marketing, aux montants colossaux. Soupçonné d’avoir joué un rôle central dans ce système, il est notamment poursuivi pour l’infraction de blanchiment en bande organisée, de corruption active et de complicité de corruption passive. Réfugié à Dakar, il n’a toutefois jamais pu être interrogé par la Justice française, qui a lancé un mandat d’arrêt contre lui», écrit la presse française.