Le républicain

Le troisième mandat : le « ver de guinée » déjà dans la « pomme de la discorde  » de la Constitution sénégalaise !

Le Président de la République pour son éradication, l’opposition et la société civile pour un traitement préventif, le Peuple pour un traitement curatif !

Nul besoin d’être initié aux sciences de la communication, pour assimiler cette maxime évidente : « On ne peut ne pas communiquer ! « . Ceci est valable dans la mesure où tout comportement est communication puisqu’il contient toujours un message. La façon d’être habillé, de serrer la main, le fait de croiser les bras, de sourire ou non, de dire « on ne parle pas de ça ! » ou de ne rien dire…tout acte est porteur de signification.

Cela suppose par exemple que par une posture, une mimique, un geste, un propos, un acte, l’on est censé transmettre un message, à l’endroit de « récepteurs » que nous sommes. Des « récepteurs » qui bon Dieu pour la majorité, sont en parfaite connaissance du champ lexical, surtout quand le registre de langage utilisé permet de mieux percevoir une attitude, une opinion, une position.

Des « récepteurs », opinion nationale et internationale, à qui il revient de décortiquer le limogeage de M. Sory KABA, ex Directeur des Sénégalais de l’extérieur, celui de M. Moustapha DIAKHATE ex Conseiller du Président de la République, les sorties de Messieurs Sitor NDOUR responsable cadre de l’APR et du Député Seydina FALL, mais surtout, les dispositions de l’article 27 de la Constitution du Sénégal qui en soi constituent un message très fort.

Certains adages bien sénégalais disent : « Khodékou bala nga lakalé », « Artou bala até », « Kou ndobine raye sa mame, fo guis lou nioul dawe » et j’en passe.

Alors, par le questionnement et le raisonnement basés que sur la perception et la supposition et non la certitude bien sûr, nous demandons si les mêmes causes ne risqueraient certainement pas de produire les mêmes effets, et sûrement d’avoir les mêmes conséquences !

La « Jurisprudence WADE » est toujours fraiche dans nos mémoires. Depuis le Référendum de mars 2016, tous les actes désormais posés par le Conseil constitutionnel sont exclusivement et sans équivoque des Décisions irrévocables. A la différence des termes suivants : « nul ne peut faire plus de deux (02) mandats » et « nul ne peut faire plus de deux (02) mandats consécutifs », rien ne différencie fondamentalement le « cas WADE » de celui de Macky SALL dans la lettre de la Constitution. Quant à l’esprit, il est clair, tout le monde comprend « 1+1 ».
Les mêmes brebis galeuses, affidés et autres laudateurs, plus royalistes que le Roi sont dans leur rôle. Ah ! N’oublions pas le débat intellectuel des initiés de l’art de l’interprétation des textes de lois, toujours opposés, jamais d’accord ! « Oui » pour les uns, « Non » pour les autres. S’il vous plaît ! Tout sauf du « Ismaïla Madior FALL ; le souffle du chaud et du froid en même temps, « Non » pour WADE, « Oui » pour Macky ! » Soyons sérieux, tout est fin prêt pour un front. A moins que…

Que s’est-il passé en 2011 ? A l’aide du Conseil constitutionnel, après avoir décliné clairement l’esprit de la loi constitutionnel en son article 27, disposant du nombre de mandats présidentiels à deux (o2), le président Abdoulaye WADE s’est joué de nous en évoquant la non rétroactivité de la loi. C’est-à-dire que, le premier mandat de sept (07) ans, celui de 2000 à 2007 n’étant pas concerné, ne pouvait être considéré comme comptable. Selon lui, son premier mandat de cinq (05) évoqué par la Constitution ne prenait effet qu’à partir de 2007.
Pourtant, il a été plus clair, explicite et ferme que M. Macky SALL dans ses engagements.

Engagement ferme de réduire son mandat de sept (07) à cinq (05) ans. Engagement de ne jamais faire de décret de nomination aux membres de sa famille. Et d’autres encore que j’ai oublié.

Alors ! Dites-nous s’il vous plaît, vous nos chers pourfendeurs et contradicteurs, ce qui est loisible de faire dans ce cas précis. Un cas d’école patent, une jurisprudence incontestable, le même système de gouvernance, les mêmes textes de loi (un premier mandant de sept (07) ans non évoqué par la Constitution), la même démarche, le même contexte et presque…les mêmes acteurs.

Autant le camp du pouvoir que celui de l’opposition, la société civile, les communautés, le Sénégalais lambda, tout le monde prétend aimer notre cher Sénégal. Et je concède, pratiquement tout le monde en s’y prenant, est convaincu de bien faire à sa manière. A partir de ce moment, la trilogie de la PERCEPTION s’impose : la Perception de soi (comment on se croit être), la Perception de l’autre (comment les autres te voient) et les Normes (les règles établies et consensuelles), le tout, dans une dimension neurolinguistique, suite à des analyses de la personnalité (paroles et actes) à partir de filtres propres à chaque individu selon sa position.

La question serait alors valable pour nous tous: comment aimer le Sénégal ? Comment devrait se comporter quelqu’un qui aime ou prétend aimer le Sénégal ?

La méthode ou démarche socratique traduit la dialectique par le développement simultané de l’investigation et de la pratique, à la recherche de la sagesse. Elle implique d’accepter un dialogue en profondeur avec soi-même et de parvenir à une harmonie entre ses pensées et ses actions.
Elle peut nous conduire aussi de manière civilisée à aborder cette lancinante question du mandat par le questionnement et le raisonnement. Cela passe par : « Ne pensez-vous pas que… ? », « Ne croyez-vous pas que… ? », « Voulez-vous dire que… ? », « Alors mon cher, supposons que demain… ! »

Si toutes les questions sont posées de manière lucide et toutes les réponses données de manière sincère, je suis sûr que nous allons nous retrouver autour de conclusions claires et limpides et savoir comment dans ce cas précis, aimer davantage le Sénégal et poser des actes fort conséquents en ce sens.

En notre sens, la table du dialogue doit porter via ses acteurs (particulièrement ceux de l’opposition) cette question du mandat en condition sine qua non, par la révision de l’article 27 de la Constitution, en termes non susceptibles d’interprétations multiformes et contradictoires. Qu’il y soit clairement consigné que le mandat révolu de sept (07) ans (celui de 2012/2019) est comptable des deux (02) mandats consécutifs du Président de la République. Et qu’en conséquence, Monsieur Macky SALL en est clairement, sûrement et bien évidemment, pour enfin dire obligatoirement à son deuxième et dernier mandat présidentiel.

Le Président de la République lui même, les acteurs politiques et de la société civile seront tour à tour interpellés par les soins de la COS/M23, afin que nul n’en ignore.

En attendant, vous pourrez toujours nous donner vos avis et critiques sur le communiqué de la Commission Orientations et Stratégies COS/M23 dans la presse écrite et en ligne de ce jour, qui s’offre en perspectives selon notre modeste pensée.

Salam à notre cher et bien aimé Sénégal. Qu’Allah nous guide et nous garde tous. Allahouma Sali Allah Mouhamad wa salim !

L’Essentiel, le SÉNÉGAL !
Par souci et par conviction, vive le Sénégal, vive la Nation !

Abdourahmane Sow

COS M23

Quitter la version mobile