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La matérialisation du processus de cohabitation, à l’issue des élections législatives du 31 juillet, ne doit en aucun cas échapper à l’opposition organisée dans de fortes coalitions gagnantes. La représentation parlementaire de cette force politique de l’opposition majoritaire sociologiquement, donnerait un gage d’une assemblée de rupture exclusivement orientée vers la prise en charge des urgences sociales.
Si l’opinion publique semble avoir accepté, voire approuvé la cohabitation, les forces politiques de l’opposition devront se tenir prêtes à faire face devant le tyran au régime moribond et de surcroît en perte de vitesse.
L’objectif de ces élections législatives, est de faire du chef de l’état, en dépit de sa stature présidentielle, le chef de fait, de l’opposition parlementaire. C’est une situation certes inédite dans notre histoire récente du Sénégal, après 62 ans d’indépendance durant lesquels, la démocratie est en construction dans des péripéties parfois douloureuses.
Des régimes politiques qui se sont succédés, celui du président Macky Sall a atteint le paroxysme dans la déconstruction de cette démocratie qui lui a permis pourtant, d’atteindre ce niveau de responsabilité de l’État. C’est donc le sens qu’il faut donner à la prochaine cohabitation, afin de corriger des impairs avant l’assaut final en 2024.