Il y a trois jours, nous attirions humblement votre attention sur la place centrale que le Sénégal occupe dans les économies de pays comme la Chine, le Maroc ou la Turquie, dans un contexte où les entreprises sénégalaises souffrent d’une rude concurrence internationale. Le président Erdogan sera normalement à Dakar le 28 janvier prochain, pour son quatrième voyage au pays de la Teranga, en sept ans. Je ne reviens pas sur le traitement royal dont jouissent les entreprises turques sous nos cieux. Vous savez mieux que moi.
Pour rappel, pas plus tard que le 18 décembre passé, le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la Convention entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement de la République de Turquie, en vue d’éviter les doubles impositions et de prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôt sur le revenu, signé à Antalaya le 14 novembre 2015.
Le mode opératoire est le même.
Le jeudi 17 janvier 2018, il a été adopté le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la convention entre le gouvernement de la République du Sénégal et le gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg pour l’élimination de la double imposition et la prévention de l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune, signée le mercredi 10 février 2016, à Luxembourg. Le dimanche suivant, soit le 20 janvier 2018, c’est le Grand-Duc du Luxembourg, qui débarque à Dakar en début d’après-midi, accompagné d’éminents membres du secteur privé de son pays.
Que cache cette frénésie de voyages du président turc à Dakar ? Walla Ndakarou mo nékh rék, comme chante Youssou Ndour ?