Les accords de pêche Sénégal-UE ont suscité beaucoup de polémique. Ces accords, permettant aux bateaux étrangers de pêcher 10 mille tonnes de thon par an pendant 5 ans et de 1750 tonnes de merlu, ont été dénoncés par des acteurs de la pêche. Lesquels accords participent à la déperdition de nos ressources.
Le Directeur du WARC, invité du Jury du dimanche, s’est prononcé sur la question. Et, il a tenu à rappeler que, quelque soient les accords qu’on produira, il faudrait que les pouvoirs publics tiennent compte de deux choses. La première, c’est de savoir que le poisson est un produit qu’on mange et que la pêche occupe une place importante dans notre économie. Ainsi, pense-t-il, il faudrait que l’Etat sénégalais révise ces accords. « Ces contrats doivent être révisés parce que vous ne pouvez pas engager des accords qui nuisent à votre propre population. Il y a à réviser ces accords pour que les pêcheurs sénégalais puissent trouver de quoi mettre sur le marché », a souligné le Directeur du WARC. Il pense, par ailleurs, que les pêcheurs Sénégalais doivent, nonobstant, observer un temps de répit pour permettre aux poissons de se reproduire. « Le repos biologique est aussi important. C’est le repos biologique qui permet de reconstituer le stock qu’il y a dans les océans », conseille-t-il.
Ousmane Sène est revenu sur la maladie mystérieuse constatée dernièrement chez les pêcheurs. Même si ce n’est pas encore confirmé par les médecins, le ministre de l’Environnement Abdou Karim Sall estime que les algues pourraient être à l’origine de cette pathologie. D’emblée, Ousmane Sène renseigne que les algues qui sont dans la mer, pour qu’elles puissent être des poisons, il faut vraiment que la pollution les attaque. « Est-ce que ce sont les eaux polluées qu’on déverse dans la mer qui sont à l’origine de cette maladie ? Est-ce qu’il n’y a pas eu une tentative de sabotage de bateaux étrangers », s’interroge-t-il, tout en signalant que toutes les hypothèses sont possibles.