Nous sommes mal barrés. En plein dans la mélasse. Le fait que nos structures sanitaires manquent d’oxygène pour sauver des vies ne relève plus du domaine des hypothèses. La pénurie, réelle ou provoquée, est même devenue un business florissant avec des particuliers qui louent l’oxygène si précieux pour la vie.
On le cède à 90.000 francs la première semaine de lutte contre la mort et, quand on survit, ça dégringole à 40.000 francs les autres semaines. Et tant pis pour les pauvres, ils n’ont qu’à mourir. Et ils meurent ! 52 per- sonnes en 72 heures. Voilà le terrible bilan de ce weekend.
Le Gouvernement, lui, excelle dans le mensonge, nous peignant un tableau rassurant. La sortie de quelques acteurs, ce week-end, n’est pas pour rassurer. Quand celui qui se présente comme le seul opposant du Chef a déclaré que ce dernier était au courant depuis le 17 mai de la présence dans notre pays de ce maudit variant Delta pendant qu’il vadrouillait au Nord, ils lui ont tous sauté dessus.
Répondant dans la minute qui a suivi aux accusations de Sonko, ils l’ont présenté comme un vulgaire menteur qui noircit un tableau macabre. Et pourtant, ces déclarations de l’opposant ont été confirmées par le directeur du Centre des Opérations d’urgences sanitaires mais aussi par l’éminent professeur Seydi.
Depuis, les défenseurs du Chef rasent les murs. Le Chef a fait ni plus ni moins que du « Maa taay ». Plus préoccupé qu’il était par son image que par la santé de son peuple. On nous apprend également que du matériel appartenant au secteur sanitaire public est vendu aux structures sanitaires du privé devant l’indifférence de l’État. Il faut bien que les nantis vivent. Leurs peaux valant plus cher que celles de pauvres hères.
Et alors qu’ils ont interdit les rassemblements, le président de notre Fédération de football se baladait à Pikine. Un consensus ou « deal » qui a livré son premier mort. Et ce n’est que le début pour qui connait cette fédération parasitée par le mouvement « navétane ». Et dire que c’est un ministre qui tire les ficelles de ce « deal » ! Un ministre qui est dans toutes les sauces et s’accroche à des privilèges quelle que soit la station où il se trouve.
Par KACCOR, Le Témoin