Les premiers mètres cubes d’eau du Bassin du Sebou sont arrivés dans le Bassin du Bouregreg, près de Rabat, conformément aux Directives du Roi du Maroc
En effet, le Gouvernement à travers le ministère de l’équipement et de l’eau, en sa qualité de maître d’ouvrage du projet, en coordination avec tous les secteurs ministériels, a pris l’initiative, au cours du mois de décembre 2022, de lancer les travaux d’achèvement de la tranche prioritaire du projet de raccordement du bassin du Sebou à partir du barrage de retenue avec le bassin du Bouregreg, au niveau du barrage de Sidi Mohamed Ben Abdallah. Le lancement de ce projet est venu quelques semaines après le discours royal marquant l’ouverture de la session automnale en 2022.
Ce projet titanesque vise à acheminer l’excédent d’eau du bassin du Sebou déversé auparavant dans l’océan Atlantique vers le bassin du Bouregreg, afin de sécuriser l’approvisionnement en eau potable de l’axe Rabat-Casablanca pour une population estimée à environ 12 millions de personnes.
Ceci permettra de soulager le barrage de Massira de la forte pression. Le chantier, dont le coût total est estimé à environ 6 milliards de dirhams, comprend une installation de prise d’eau au niveau du barrage de retenue sur Oued Sebou ; 67 km de canaux en acier d’un diamètre de 3.200 mm ; deux stations de pompage avec un débit de 15 mètres cubes par seconde ; et un bassin pour acheminer l’eau vers le barrage de Sidi Mohamed Ben Abdellah.
La réalisation de ce projet a nécessité environ neuf mois, car il a commencé à l’exploiter progressivement, à partir du 24 août 2023, pour réaliser les expériences nécessaires sur les équipements et la dérivation de l’eau, avec un débit initial ne dépassant pas 3 mètres cubes par seconde. Dans les semaines à venir, le débit d’eau augmentera progressivement jusqu’à 15 mètres cubes par seconde. Cela permettra de transférer un volume annuel d’eau excédentaire du bassin du Sebou, compris entre 350 et 400 millions de mètres cubes. A noter que ce projet a été réalisé avec la compétence et l’expertise nationale d’un groupement d’entreprises (SGTM, SOMAGEC, STAM-SNCE), d’un bureau d’études (CID) et d’un laboratoire public (LPEE).