L’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, jette un pavé dans la mare de son successeur, Macky Sall, en exigeant le rapatriement «immédiat des 13 Sénégalais qui vivent à Wuhan, épicentre de l’épidémie du coronavirus». C’est à travers une déclaration que Me Abdoulaye Wade a fait cette demande qui prend le contre-pied de la position du Président Sall qui avait annoncé la semaine dernière que le Sénégal ne dispose pas des moyens logistiques pour faire revenir les étudiants. |
L’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade et son successeur, Macky Sall, ont-ils définitivement tourné la page de leurs retrouvailles très médiatiques, scellées en grande pompe sous l’égide du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, le vendredi 27 septembre dernier lors de l’inauguration de la Grande Mosquée Massalikul Jinaan. En effet, alors que la presse fait état d’un refroidissement des relations entre les deux depuis un certain temps, voilà que l’ancien président de la République et Secrétaire général du Parti démocratique sénégalais vient de jeter un pavé dans la mare de son successeur en demandant le rapatriement «immédiat des 13 Sénégalais qui vivent à Wuhan, épicentre de l’épidémie du coronavirus». Dans une déclaration rendue publique hier, jeudi 13 février, l’ancien chef de l’Etat a pris le contre-pied de son prédécesseur qui avait annoncé le lundi 3 février dernier que «l’Etat n’a pas les moyens logistiques de faire revenir au bercail ces 13 compatriotes sénégalais de Wuhan ». Pour ce faire, l’ancien chef de l’Etat demande notamment l’envoi d’«une équipe médicale constituée de médecins sénégalais qui, avec leurs collègues chinois, sélectionneront ceux qui ne sont pas atteints pour un rapatriement immédiat, les autres, s’il y en a, devant être traités sur place dans les hôpitaux chinois jusqu’à leur guérison totale». «Ce rapatriement doit être entrepris immédiatement car, si une maison brûle, on ne dit pas ‘’Je vais réfléchir», insiste encore l’ancien chef l’Etat, Me Abdoulaye Wade, tout en précisant qu’on doit «toutefois prendre des précautions pour que des malades n’importent pas dans notre pays les microbes d’une épidémie dangereuse qui expose la population entière». Par ailleurs, soulignant que «nous ne devons pas laisser plus longtemps nos étudiants, leurs parents et amis dans l’angoisse», l’ancien chef de l’Etat n’a pas manqué de lancer «un appel à tous les pays africains sans exception, mais particulièrement ceux d’Afrique de l’Ouest» à joindre les forces pour organiser un rapatriement collectif de leurs ressortissants. «Dans le cas où il y aurait des ressortissants d’autres pays africains bloqués à Wuhan, nos pays pourraient mutualiser leurs efforts et organiser un rapatriement collectif dans le respect des mesures traditionnelles de précaution, notamment la quarantaine en pays chaud avant la rentrée à leur domicile». |