Il est toujours étonnant de voir certains s’évertuer à minimiser les succès du Sénégal sous prétexte qu’il n’y aurait « rien de nouveau sous le soleil ». Pourtant, quand une levée de fonds de 150 milliards est sursouscrite à hauteur de 405 milliards, soit un taux de couverture de 270 %, il s’agit bien d’un signal fort du marché financier.
Comparer cette opération aux précédentes sans prendre en compte le contexte économique et politique revient à ignorer une donnée essentielle : la confiance des investisseurs ne s’accorde pas à n’importe qui, et encore moins à un pays qui aurait, selon certains, perdu toute crédibilité économique. Or, la rapidité et l’ampleur de la souscription démontrent précisément l’inverse.
Oui, des emprunts obligataires ont été clôturés avant terme dans le passé, mais l’ampleur de la demande observée cette fois-ci marque une dynamique nouvelle.
La confiance est bien là, et elle ne se décrète pas, elle se mérite.
Quant à l’argument selon lequel il ne s’agirait pas d’un « patriotisme financier », faut-il rappeler que les investisseurs, quels qu’ils soient, ne placent pas leur argent sur un coup de tête, mais en fonction d’analyses rigoureuses des perspectives économiques et de la stabilité du pays ? Que cela plaise ou non, l’émission obligataire de cette nouvelle administration est un succès objectif, et c’est cela l’essentiel.
Papis Samba Dabakh Cissé