SAHARA MAROCAIN : Brahim Ghali sans courage , devant les questions sensibles d’un journal espagnol

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Le Chef du polisario Brahim Ghali  n’a eu ni le courage, ni la responsabilité de répondre à des questions sensibles posées dans undans une interview avec un  journal espagnol.Il s’exprimait pour la première fois depuis que l’Espagne a  annoncé son soutien au plan marocain d’autonomie pour le Sahara.

Dans une interview avec El Mundo publiée ce dimanche dans la chronique supplément du journal madrilène, le chef du Front Polisario s’est exprimé pour la première fois depuis que l’Espagne a annoncé son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara.
Concernant Madrid, Ghali a déclaré :“Ils nous ont abandonnés à notre sort en 1975 et 47 ans plus tard ils répètent la même chose. Malgré tout, le peuple sahraoui a résisté et continuera de résister jusqu’à ce qu’il impose ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance ».
Lors de son admission à l’hôpital de Logroño, très critiquée par Rabat et au centre du différend avec l’Espagne qui a duré plus d’un an, il affirme que ce n’est pas à lui ” de répondre à cette question. Une question purement humanitaire qui se mêle aux relations bilatérales entre deux pays ».
Puis , à la question de savoir  s’il serait prêt à présider  éventuellement une ” sorte de communauté autonome du Sahara marocain », le chef séparatiste a répondu en ces termes : “moi en premier lieu, il n’y a pas de Sahara marocain, il n’y a que le Sahara occidental dans le cadre de la légalité internationale. Cette variante ne me vient pas à l’esprit car je suis le président de la RASD, État membre fondateur de l’Union africaine et reconnu par plus de 80 pays » . Une façon pour lui d’évacuer  tout débat sur la question. Alors qu’elle est une demande de  la plupart des grandes puissances, les États- Unis  en tête. Qui considèrent que l’option proposée par Rabat depuis 2007 est la plus réaliste.

D’ailleurs, au cours de l’entretien ,Ghali a refusé de répondre à trois questions embarrassantes, pour ne pas dire embêtants. La première   relative  aux déclarations du chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita , était ainsi libellée : ” En mai de l’année dernière, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est demandé si l’Espagne était prête à sacrifier sa relation bilatérale pour vous,  après qu’elle vous ait hospitalisé pour

vous soigner du Covid. Selon vous, que s’est-il passé pour que la position marocaine fasse changer d’avis Sánchez ? ». Aucune réponse ne sera apportée par le chef des séparatistes de Tindouf, dont l’entourage, a lui aussi préféré répondre par mail aux questions manifestement inquiétantes des médias espagnols.

La deuxième question sans réponse de la part de Ghali porte également sur une autre déclaration faite par Bourita : « Nasser Bourita vous a décrit, et ce sont des mots littéraux, comme “un violeur qui a toléré l’esclavage, la torture, les crimes de guerre, les enfants soldats et le génocide, et l’Espagne le sait avant tout le monde”. Que répondez-vous à ces accusations ? », a demandé le journal , sans toutefois trouver de réponse aux accusations portées par Rabat et faisant écho au procès tenu en Espagne contre le chef du Front Polisario.

Enfin, la dernière question laissée en suspens concerne la réaction du Polisario face à la nouvelle position de l’Espagne : ” Ce changement de position du gouvernement espagnol peut-il conduire les Sahraouis du Front Polisario à envisager à nouveau d’agir contre les intérêts espagnols, comme cela s’est produit dans les années 1970 avec l’enlèvement ou le mitraillage de bateaux ? », La aussi Brahim Ghali n’a pas pris des responsabilité. Il est resté muet.

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Par ailleurs, par l’intermédiaire d’Abdullah Arabi, son délégué en Espagne, le Polisario avait déjà affirmé que la relation avec Madrid “ resterait la même”.

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