Suppression de la Ville de Rufisque : Veut-on faire payer à Daouda NIANG sa fidélité au PDS ?

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Si Dakar et Rufisque étaient sous l’escarcelle de la mouvance présidentielle, jamais l’idée avancée de dissolution, sous prétexte d’une gouvernance locale améliorée, ne germerait dans l’esprit de nos gouvernants actuels qui foulent aux pieds un lourd héritage de gestion urbaine encadrée par des lois et règlements. Le contexte du moment relève plus d’une politique politicienne, en lieu et place d’une argumentation technique qui répondrait aux exigences de bonnes pratiques en matière de décentralisation.
Daouda Niang, c’est de lui qu’il s’agit, porté à la tête de la ville de Rufisque par la coalition « Wallu Tenguedj » en 2014, s’est très tôt engagé dans la résolution des problèmes récurrents de la cité par un programme d’urgence axé sur : L’éclairage public, le désencombrement les ordures ménagère l’assainissement l’extension et l’aménagement du boulevard Maurice Guèye les chantiers de voirie le stade Ngalandou Diouf etc, la liste est loin d’être exhaustive.
La vision est ainsi déclinée avec des objectifs précis et des actions planifiés dans un référentiel de planification urbaine, le PDUD (plan de développement durable) issu des Assises de la Ville, qui prend en compte d’autres projets étalés sur horizon 2035.
Fort de ce potentiel, le régime a très tôt agit pour freiner cet élan, en mettant en branle son plan cynique de démantèlement de la ville de Rufisque à travers la réforme fiscale qui a dépouillé la ville Rufisque de l’essentiel de ses ressources financières qui devaient financer les projets ficelés.
Pour rappel, en 2014, tout au début de la mandature du maire Daouda Niang, la ville trainait un passif de près d’un milliard pris en charge dans un processus de liquidation progressive des montants dus. Dans ce contexte, sur fonds propres, la ville a tout de même, entamé la réalisation des projets annoncés, brusquement arrêtés par la mise en œuvre la loi modifiant le système fiscal local, la CEL (contribution économique locale) qui est d’ailleurs la réplique de la CET (contribution économique territoriale) en France qui dite la conduite du régime Sall qui a fait de Rufisque un « Sall cas ». Les motivations, purement politiciennes, parce que tout a été fait pour obliger le Maire Daouda Niang, responsable éminent du PDS, à rallier le camp de Macky Sall, au même moment ses collègues maires de communes, défenseurs de ce projet de suppression de la ville, ont tranquillement élu domicile à l’APR.
Evoquant, la question du budget, nous invitons les pourfendeurs à revoir les comptes administratifs des 12 dernières années avant d’avancer ces montants illusoires dit-on, qui n’ont pas servi aux gros investissements qui sont du ressort de l’Etat à travers ses projets structurants.
Rappelons les compétences de la ville dans la loi n° 21/2013 portant code général des collectivités locales à l’article 170 : les compétences suivantes sont transférées à la ville

  • La gestion des déchets et la lutte contre l’insalubrité ;
  • La gestion et l’entretien des hôpitaux de type 1 ;
  • La participation à la couverture maladie universelle ;
  • La participation à l’organisation des compétitions sportives ; surveillance et la conservation des sites et monuments historiques ;
  • La promotion et la valorisation des sites et monuments historiques
  • La promotion de la culture nationale et locale ;
  • L’allocation et la répartition de bourses et d’aides scolaires ;
  • La promotion des langues nationales et la tradition orale ;
  • L’élaboration de plan directeur d’urbanisme (PDU), du schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU), des plans d’urbanisme de détail des zones d’aménagement concerté, rénovation urbaine et de remembrement ;
  • L’élaboration et l’exécution du plan de développement de la ville (PDV) ;
  • La mise en œuvre du contrat plan avec l’Etat pour la réalisation de projet de développement ;
    Voilà les compétences transférées à la ville dont la pertinence du maintien, au-delà de l’argumentaire historique très fondé, est plus que justifiée. Cependant les ressources subséquentes pour agir efficacement dans la localité ne sont pas libérées par le régime de Macky Sall trop préoccupé par son plan destructeur des grandes villes principalement Dakar et Rufisque qui sont pleines d’enjeux politiques aux vues des prochaines élections locales.
    En dépit des difficultés financières, l’asphyxie la ville de Rufisque, le maire Daouda Niang, a engagé des travaux de voirie, l’extension de l’éclairage public en relation avec les communes, l’achèvement des travaux du stade Ngalandou Diouf après sept années de fermeture, le lancement des travaux de la Maison des Arts de Rufisque en partenariat avec la ville de Nantes, le recrutement de personnel pour atténuer le chômage des jeunes rufisquois, le renforcement du plateau médical du centre de santé Youssou Mbargane Diop, l’assistance des couches vulnérables et nécessiteux, dans un contexte de pauvreté accrue.
    Pour que ces actions concrètes soient pérennes pour l’intérêt exclusif des rufisquois, toutes les couches sociales doivent se constituer en bouclier « antisupression » de la ville de Mame Coumba Lamb. C’est un devoir citoyen, patriotique, humain et moral. Dans ce combat pour la préservation de la ville de Rufisque, le PDS se mobilise à travers ses ses structures de base, derrière le Maire Daouda Niang, icône du parti à Rufisque, pour être la tête de proue de la résistance citoyenne.
    Issa Paye
    Membre de la FNCL, de la fédération de Rufisque et responsable dans la section de Rufisque Nord

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