Selon Jeune Afrique le chef d’état-major de l’armée algérienne Saïd Chengriha s’est discrètement rendu dans la capitale française. D’après les informations du journal c’est pour discuter de la nouvelle donne sécuritaire au Sahel, après l’annonce du président français Emmanuel Macron de la fin de l’opération Barkhane. A cela s’ajoute le rôle que pourrait jouer l’Algérie dans ce contexte.
Pour rappel, début juin, lors d’un entretien accordé à la chaîne qatarie Al-Jazira, le président algérien a confirmé que l’armée nationale populaire (ANP) s’est tenue prête à intervenir en Libye lors de l’offensive du maréchal Khalifa Haftar contre la capitale Tripoli, entre 2019 et 2020. En janvier 2020 également, la présidence algérienne avait indiqué que l’éventuelle prise de la ville par les troupes de Haftar constituait une « ligne rouge à ne pas franchir ». Le maréchal a finalement dû se retirer de la Tripolitaine à l’été 2020 après une série de revers. L’Algérie considère également avec inquiétude l’instabilité au Mali, et a vertement critiquéle versement de rançons aux groupes jihadistes dans le nord du pays, ainsi que la libération de
centaines de jihadistes en échange de celle des otages Soumaïla Cissé et Sophie Pétronin. Selon Alger, certains de ces éléments jihadistes ont pénétré le territoire algérien et menacent sa sécurité nationale. Avec jeune Afrique